le Père Peinard au populo par le père Spicace
D
J’ai soupé d’leur politique ;
A
Les politiciens
D
Nous font une république
A
Bonn’ à foutr’ aux chiens.
G A
Peuple, n’sois donc plus si flemme,
E7 A
Au lieu d’ètr’ votard,
E7 A
Faut fair’ tes affair’s toi-même :
D A D
Te dit l’pèr’ Peinard.
G A D
Te dit l’pèr’ Peinard.
Pendant qu’ ton patron se gave,
Toi, t’as l’ventre creux ;
Tu rest’s toujours son esclave ;
Il t’appelle gueux.
A turbiner tu t’esquintes,
T’es toujours déchard ;
Le piche se fout d’tes plaintes :
Te dit l’pèr’ Peinard. bis
Le comble de l’ironie,
Quand tu crèv’s de faim :
C’est d’entendre la Bourgeoisie
T’app’ler Souverain.
Celui qui veut ton suffrage
T’prend pour un jobard,
Fous-lui ton poing su’ l’visage :
Te dit l’pèr’ Peinard. bis
Le député que tu nommes
Pour te fair’ des lois,
S’rait-il le meilleur des hommes,
Il n’en vaut pas trois ;
Nuit et jour il fait ripaille,
Et se fait du lard ;
Envoi’ fair’ foutr’ cett’ val’taille :
Te dit l’pèr’ Peinard. bis
(Voter, c’est s’donner un maître
pour le décorum,
Qui, bientôt deviendra traître,
Dans l’Aquarium.
C’est kif-kif pour un’ brav’ fille,
Dans un lupanar ;
Ell’ sera bientôt pourrie :
Te dit l’pèr’ Peinard. Bis)
Un copain passant contr’maître
Sera plus salop ;
Un soldat parle en grand-maître,
Quand il est cabot ;
A l’usine ou à la caserne
On devient plus rossard,
Du moment que l’on gouverne :
Te dit l’pèr’ Peinard. Bis
Voter, c’est s’donner un maître
pour le décorum,
Qui, bientôt deviendra traître,
Dans l’Aquarium.
Gouvernant, patron, jésuite,
Tout ça sent l’ mouchard
Faut leur foutr’ d’ la dynamite !
Te dit l’pèr’ Peinard. bis